Située sur l’île du même nom, la basilique de San Giorgio Maggiore est célèbre pour sa beauté mais aussi pour son Campanile en haut duquel on peut admirer Venise et sa lagune. L’après-midi est le meilleur moment pour visiter l’île, la basilique et le monastère car Venise, en face de vous, sera alors baignée par la lumière du soleil offrant une vue inoubliable.
Sommaire
L’île de San Giorgio Maggiore
L’île de San Giorgio Maggiore, en français, Saint-Georges-Majeur, est située à l’embouchure du Grand Canal de Venise, en face du palais des Doges. Elle est séparée de l’île de la Giudecca par le canal de la Grâce.
A l’origine, elle se nommait l’île Memmia car elle appartenait à la famille des Memmo. On y construisit une église en l’honneur de Saint Georges. On la renomma l’île de San Giorgio Maggiore pour la distinguer d’une autre île toute proche nommée San Giorgio in Alga.
En 982, le doge Tribuno Memmo la céda à la confrérie des moines bénédictins qui y construisirent un monastère.
Après la chute de la république, le monastère fut abandonné. L’île devint alors un lieu public et on y construisit un port en 1812.
Aujourd’hui, on visite l’île pour sa Basilique et pour son Campanile d’où la vue sur Venise et la lagune est magnifique. L’île est également occupée par la Fondation Cini qui a restauré la basilique et le monastère et qui mène des recherches sur l’histoire vénitienne.
La basilique de San Giorgio Maggiore
La basilique de San Giorgio Maggiore a été construite au XVIème siècle par l’architecte Andrea Palladio au bord de l’eau du Grand Canal et accolée au Monastère construit lui au Xème siècle.
Consacrée en 1576, la façade extérieure ne fut pourtant terminée que trente ans plus tard en 1610 par Vincenzo Scamozzi.
Sa façade ressemble à celle d’un temple antique avec un fronton triangulaire supportée par quatre colonnes. On retrouve une bande filante qui unifie les quatre faces de la façade.
L’intérieur en forme de croix latine est très vaste et lumineux, surmonté d’un plafond rappelant la charpente d’un navire.
Le chœur de la basilique San Giogio Maggiore est placé au centre de l’édifice. Il est magnifiquement décoré de sculptures en bois mais aussi de toiles de grand maîtres. On y découvre de magnifiques œuvres du Tintoret : « La Manne », « La Déposition » qui est sa dernière toile et « La Cène » l’une des œuvres les plus célèbres du maître vénitien.
Tous les 26 décembre, les chœurs de Saint Marc et les moines bénédictins viennent y célébrer la fête de Saint Etienne, dont le corps repose sur l’île.
A la droite du chœur, se trouve une chapelle où fut tenu le conclave qui aboutit à l’élection du Pape Pie VII, le 14 mars 1800. Elle est magnifiquement décorée par un retable de Vittore Carpaccio représentant Saint Georges tuant le dragon.
Le Campanile de San Giorgio Maggiore
Comme beaucoup de Campaniles à Venise, ce n’est pas l’édifice d’origine. Celui-ci s’est écroulé à deux reprises. Tout d’abord en 1422 à cause de vents violents. Reconstruit à l’identique, il s’écroula de nouveau en 1774 et fit de nombreux dégâts dont le dortoir du cloître mais surtout une partie du chœur de l’église et sa sacristie.
C’est désormais le campanile reconstruit en 1791 par le père et architecte Benedetto Buratti que nous pouvons admirer. Du haut de ses 63 mètres, il est très élégant grâce à sa flèche élancée et sa couleur rosée. Le beffroi du campanile possède six cloches qui rythment les heures de la journée.
Je vous conseille de venir admirer la vue depuis le sommet du campanile. Le spectacle est grandiose car vous aurez une vue panoramique sur Venise et notamment sur le palais des Doges mais également sur la lagune et les îles environnantes comme la Giudecca ou le Lido.
A choisir avec le Campanile de Saint-Marc, je vous avoue que celui de San Giorgio Maggiore est vraiment mon préféré pour sa vue incroyable et sa moindre fréquentation. On a ici les pieds dans l’eau, donnant l’impression de la vue du sommet d’un phare. Mais attention, ici le vent marin souffle fort alors, n’oubliez pas une petite laine, même les jours de grand soleil !
Le Monastère de San Giorgio Maggiore
Le Monastère de San Giorgio Maggiore est très célèbre pour le chef œuvre qui orna ses murs. Pour décorer le réfectoire des bénédictins, Véronèse a peint de 1562 à 1563 ses fameuses « Noces de Cana », tableau que Napoléon Bonaparte emporta en 1797 et qui se trouve désormais au musée du Louvre à Paris. Une copie fidèle est cependant exposée. On peut admirer dans cette toile d’un format hors norme (666 x 990 cm) pas moins de 132 personnages. Au centre de la tablée, à la place que devrait occuper les mariés se trouvent Jésus et sa mère Marie, nimbés d’une auréole lumineuse. Les mariés sont eux relégués en bout de table à gauche.
Informations pratiques concernant San Giorgio Maggiore
Pour la Basilique San Giorgio Maggiore
- Horaires et jours d’ouverture : 9h30 à 12h30 et 14h30 à 18h30 de mai à septembre, 9h30 à 12h30 et 14h30 à 16h00 d’octobre à avril
- Tarif : gratuit
Pour le Campanile de San Giorgio Maggiore
- Horaires et jours d’ouverture : de mai à septembre, la montée au campanile est ouverte du Lundi au Samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 et le Dimanche, de 8h30 à 11h00 et de 14h30 à 18h30. D’octobre à avril, les horaires de visite sont, du Lundi au Samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h00 et les Dimanches de 8h30 à 11h00 et de 14h30 à 17h00.
- Tarif : 3 € par personne et 2 € pour les étudiants. Un ascenseur vous y montera rapidement pour un prix de 5 € par personne.
Accès à l’île San Giorgio Maggiore
Prenez la ligne 2 du Vaporetto et arrêtez-vous à l’arrêt « San Giorgio Maggiore ». Depuis la place Saint Marc, l’arrêt le plus proche est San Zaccaria. Pour y aller, depuis la Piazzetta Saint Marc, remontez 150 mètres en longeant le palais des Doges sur la Riva Degli Schiavoni.